Archives de la catégorie ‘Vidéo’

HOMMAGE A JEAN FERRAT.

Publié: 15 mars 2010 dans Vidéo

 

JEAN FERRAT – MARIA

Vidéo publiée sur YouTube, par PatrickMarechal, le 1er. novembre 2009

 

Mon cœur pleure et mon cœur saigne.
Pleure pour la perte d’un grand poète humaniste et d’un grand musicien de qui je me sentais très proche par les idées qu’il défendait.
Et saigne, pour toutes les victimes disparues ou encore en vie, de cette guerre pour la liberté si lointaine et pourtant si proche de nous.
IN MEMORIAM.

 

 

DES MAQUIS DE FRANCE AUX MAQUIS D’ESPAGNE.

Publié: 18 novembre 2008 dans Vidéo

 

Vue sur: YOUTUBE et espana36 – Charles FARRENY

charles.farreny@wanadoo.fr

Après la défaite contre Franco en 1939, beaucoup de républicains espagnols participent à la Résistance sur les terres de France. Août 1944 sonne l’heure de la Libération et la légitime aspiration à chasser Franco (ami de Hitler et Mussolini) pour rétablir la République et la démocratie en Espagne.
Les tentatives (offensive du Val d’Aran, maquis en Espagne) vont hélas échouer faute d’un soutien politique résolu de la part des démocraties occidentales. Ce qu’on appellera la "2e non-intervention". Une longue nuit s’abat alors sur l’Espagne jusqu’à la mort du dictateur en 1975.

  

FEMMES D’ESPAGNE … AY CARMELA …

Publié: 21 janvier 2008 dans Vidéo
 
 

AY CARMELA

Publié: 23 juin 2007 dans Vidéo
HOMMAGE A UN HEROS FRANCAIS DES BRIGADES INTERNATIONALES 
 
Anniversaire le 17 novembre 2006 de Damien Magnaval tombé en héros
au passage de l’Ebre durant la guerre civile Espagnole.
 

UNE CHANSON DE JEAN FERRAT.

Publié: 18 février 2007 dans Vidéo

A FEDERICO GARCIA LORCA  

Les guitares jouent des sérénades 
Que j’entends sonner comme un tocsin 
Mais jamais je n’atteindrai Grenade 
Bien que j’en sache le chemin

Dans ta voix 
Galopaient des cavaliers 
Et les gitans étonnés 
Levaient leurs yeux de bronze et d’or 
Si ta voix se brisa 
Voilà plus de vingt ans qu’elle résonne encore 
Federico García 

Voilà plus de vingt ans, camarades 
Que la nuit règne sur Grenade 

Il n’y a plus de prince dans la ville 
Pour rêver tout haut 
Depuis le jour où la guardia civil 
T’a mis au cachot 

Et ton sang tiède en quête de l’aurore 
S’apprête déjà 
J’entends monter par de longs corridors 
Le bruit de leurs pas 

Et voici la porte grande ouverte 
On t’entraîne par les rues désertées 
Ah! Laissez-moi le temps de connaître 
Ce que ma mère m’a donné 

Mais déjà 
Face au mur blanc de la nuit 
Tes yeux voient dans un éclair 
Les champs d’oliviers endormis 
Et ne se ferment pas 
Devant l’âcre lueur éclatant des fusils 
Federico García 

Les lauriers ont pâli, camarades 
Le jour se lève sur Grenade 

Dure est la pierre et froide la campagne 
Garde les yeux clos 
De noirs taureaux font mugir la montagne 
Garde les yeux clos 

Et vous Gitans, serrez bien vos compagnes 
Au creux des lits chauds 
Ton sang inonde la terre d’Espagne 
O Federico 

Les guitares jouent des sérénades 
Dont les voix se brisent au matin 
Non, jamais je n’atteindrai Grenade 
"Bien que j’en sache le chemin"

  JEAN FERRAT

GUERRE CIVILE ESPAGNOLE : 1936 – 1939

Publié: 16 février 2007 dans Vidéo
 
 POINT DE VUE ANARCHISTE 
 
 
 
Lu sur : http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=969

Mille neuf cent trente six. Le talon de fer de l’État et du capitalisme écrase l’Europe. En URSS le capitalisme d’État s’installe dans une dictature sanglante. En Allemagne c’est le cauchemar nazi. En Italie règne le fascisme mussolinien. Au Portugal, Salazar impose la terreur.

A l’opposé de cette domination bestiale qui étendra rapidement ses tentacules à tout le continent, les idéaux de liberté et d’égalité vont triompher un moment en Espagne grâce à la révolution sociale et libertaire du 19 Juillet 36.
Les militaires espagnols imbibés d’autoritarisme et de colonialisme, se sentaient un destin national de mercenaires au service des industriels et des grands propriétaires.

Quand ils firent leur coup d’État, le 18 Juillet 1936, ils pensaient que tout irait vite, qu’en Espagne comme ce fut le cas en Allemagne ou en Italie, la population se soumettrait à la brutalité de la force armée. C’est l’inverse qui se produisit . Contre les généraux traîtres il se leva dans les 24 heures un ras de marée révolutionnaire qui allait submerger non seulement les militaires fascistes mais également la bourgeoisie dominante. Dans leur calcul, les réactionnaires et les fascistes d’Espagne avaient oublié que le contexte social de ce pays était différent du reste de l’Europe. Depuis des décennies que se succédaient dans ce pays les grèves de solidarité et que se multipliaient les "aténéos" (centres culturels libertaires), il s’y était développé une culture d’auto-organisation. Les luttes dans les quartiers et dans les entreprises, menées par la base, avaient forgé une mentalité qui refusait la soumission. Les ouvriers et les paysans ne suivaient pas les politiciens. Contrairement à de nombreux pays dans ces années, le Parti communiste et le parti fasciste (en Espagne, les phalangistes) étaient groupusculaires. Cette situation inédite qui a permis la première défaite historique du fascisme fut l’oeuvre de l’anarchisme militant. La spécificité des militants anarchistes espagnols était d’être majoritairement issus des classes exploitées. D’origine paysanne ou ouvrière ils restaient dans leur milieu pour y mener la lutte de classe. A l’inverse de ce qui s’est produit en France, ils ne rejoignaient pas les appareils syndicaux réformistes. Ensemble, avec leurs collègues et avec leurs voisins, ils ont construit une fédération de groupes et de syndicats qui avaient tous pour projet le communisme libertaire et dont le fonctionnement et les tactiques essayaient d’être en cohérence avec leurs finalités.

En conséquence, Le 19 juillet 1936 vit non seulement la défaite des militaires factieux battus par le peuple en armes mais la naissance d’une révolution sociale et libertaire. Cette journée fut historique car la force et la confiance collective furent telles que spontanément des masses d’hommes et de femmes descendirent dans la rue pour s’opposer au coup d’État. Dans la plus grande partie du territoire on vit des militaires, au départ arrogants et prêts à toutes les brutalités, reculer devant des foules décidées à ne pas se laisser faire puis finir par se rendre au premier venu.

Tout comme ils avaient gagné leur liberté, tout aussi naturellement et dans un même mouvement les paysans se réapproprièrent les terres des grands possédants et les ouvriers prirent en main les machines. Dans les champs, surtout en Aragon, Valence et Catalogne, il y eut un regroupement des terres cultivées en commun au sein des Collectivités villageoises. Chacun était libre de participer ou pas à ces Collectivités. Mais même les plus sceptiques y adhéraient quand ils constataient que la Collectivité produisait mieux pour tous et avec moins de travail. Quant aux ouvriers catalans ils placèrent leur entreprise en auto-gestion et au service de tous.

Bien-entendu les privilèges, les traditions et l’obscurantisme religieux furent jetés par la fenêtre. Dans le pays de l’inquisition, on eut le droit de vivre en union libre ou de divorcer. C’était dans une atmosphère de liesse, de bonheur partagé et de fraternité que le peuple marchait vers un futur plus juste et plus humain en cet été de 1936.

Cela pouvait être contagieux. La bourgeoisie ne pouvait supporter un tel exemple. Elle était consciente de l’ampleur du vide politicien occasionné par la socialisation et l’autogestion des moyens de production qui ne laissaient aucune place aux gesticulations politiciennes. Le communisme libertaire était en marche et rendait inutile toute forme de pouvoir et de hiérarchie. Le premier acte des anciens dirigeants politiques fut d’inciter les anarchistes à participer à un gouvernement de front populaire. Ceux ci commirent l’erreur d’accepter. Certains, dont Fédérica Montseny, furent nommés ministres et ce n’est que trop tard qu’ils s’avisèrent d’avoir ainsi remis le pied à l’étrier aux adversaires de la révolution sociale. Ces derniers préféraient tout plutôt que l’émancipation sociale. lis allaient peu à peu accomplir leur travail de sape. Les politiciens professionnels socialistes et communistes, alors qu’ils ne représentaient rien, siégèrent également dans le gouvernement républicain unitaire qui fut de moins en moins symbolique et de plus en plus réactionnaire. De plus, le capitalisme avait de nouveau un pied dans chaque camp et pouvait manoeuvrer au niveau international.

Dans le camp fasciste, bien sûr, les nazis de Hitler et les chemises noires de Mussolini vinrent soutenir Franco. Dans le camp "démocrate", les bourreaux staliniens furent invités par les dirigeants républicains. Le but des uns et des autres était commun : écraser les libertés et liquider les militants et les conquêtes révolutionnaires. Après les journées de mai 1937 à Barcelone ceci se réalisa au grand jour. On assista alors à la répression ouverte contre les dissidents anarchistes ou marxistes, puis à la destruction des collectivités par les chars du Parti Communiste Espagnol. Ce fut la militarisation de la société. La transformation par la force de la révolution en une guerre traditionnelle, dont l’épisode culminant fut l’imbécile bataille de l’Èbre, n’apporta que du sang et des larmes.

Ce fut à l’aube de la deuxième guerre mondiale -dont elle constitua de bien des manières une répétition générale- que prit fin la guerre d’Espagne.

C’était en 1939.

Un militant.